Vérifier la solvabilité d'un client : renseignement commercial ou assurance-crédit ?
- Assure Taboite
- 24 nov.
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 27 nov.
Signer un contrat, c'est bien. Être payé, c'est mieux. Avant d'accepter une grosse commande d'un nouveau prospect ou d'accorder un délai de paiement de 60 jours, une question vous obsède : "Est-il solide financièrement ?".
Aujourd'hui, un dirigeant sur deux se contente de vérifier les avis sur Internet ou de télécharger un bilan gratuit. En 2025, avec la volatilité économique, c'est comme jouer à la roulette russe avec votre trésorerie.
Voici pourquoi le simple renseignement commercial ne suffit plus, et pourquoi l'assurance-crédit est le seul véritable outil de décision.
1. Les limites des données publiques (Infogreffe, Societe.com...)
Le réflexe est naturel : aller sur un site d'information légale pour voir si le client publie ses comptes. C'est utile, mais dangereux pour deux raisons :
Le "Rétroviseur" : Un bilan publié en 2025 porte sur l'activité de 2024. Entre-temps, votre client a pu perdre son plus gros marché ou subir un redressement URSSAF. Vous regardez une photo du passé.
La confidentialité : De plus en plus de PME choisissent l'option de "confidentialité des comptes". Vous ne voyez rien, à part l'adresse du siège.
Note expert : Une entreprise peut avoir un très beau bilan 2023 et être en cessation de paiement en 2025. Seule une donnée "temps réel" peut vous protéger.
2. Le renseignement commercial : une note, mais pas de garantie
L'étape supérieure consiste à payer une société de renseignement (type Creditsafe ou Ellisphere) pour obtenir un rapport de solvabilité. Ces rapports sont plus complets : ils intègrent les privilèges (dettes fiscales/sociales) et les comportements de paiement.
Cependant, cela reste un avis. Le rapport vous dira : "Limite de crédit conseillée : 10 000 €".
Si vous livrez pour 10 000 € et que le client dépose le bilan, la société de renseignement ne vous remboursera pas. Vous avez payé pour une information qui s'est révélée fausse.
3. L'assurance-crédit : l'information qui engage
C'est la différence fondamentale. L'assureur-crédit (Allianz Trade, Coface, Atradius...) fait le même travail d'analyse, mais il engage son chéquier.
L'assureur vous dit : "Ce client est solvable pour 20 000 €".
S'il se trompe et que le client fait faillite, il vous fait un chèque de 90% du montant.
L'assureur a donc une obligation de résultat. Ses analystes disposent d'informations exclusives que vous n'aurez jamais (comportement de paiement du client chez ses autres fournisseurs en temps réel).
4. Comment ça marche concrètement pour une PME ?
Pas besoin d'assurer tout votre chiffre d'affaires si vous ne le souhaitez pas. Il existe des solutions souples :
Vous nous donnez le numéro SIREN de votre prospect.
Nous interrogeons les assureurs crédit en temps réel.
Vous obtenez une réponse "Garantie Accordée" ou "Refusée".
Si c'est accordé, vous livrez l'esprit tranquille. Si c'est refusé, vous exigez un paiement comptant avant expédition.
Le saviez-vous ? L'effet dissuasif Un client paie toujours en priorité ses fournisseurs assurés-crédit. Pourquoi ?
Parce qu'il sait que s'il ne vous paie pas, l'assureur va dégrader sa note mondiale, ce qui bloquera ses approvisionnements chez TOUS ses autres fournisseurs. L'assurance-crédit est votre meilleure arme de recouvrement.


